" D'un cote, le commerce du livre peut seul porter la constitution d'un marche des textes et des jugements. Il est une condition necessaire pour que puissent se construire une sphere publique litteraire et un usage critique de la raison. D'un autre cote, du fait de ses lois propres, la librairie soumet la circulation des oeuvres a des contraintes et a des fins qui ne sont en rien semblables a celles qui ont gouverne leur ecriture. Entre ces deux exigences, la tension n'est pas aisement resolue. Mais c'est elle qui fait que l'histoire du commerce du livre n'est pas seulement un chapitre d'histoire economique, mais aussi le lieu aigu d'une reflexion sur les trajectoires culturelles les plus fondamentales " (Extrait de la Postface de Roger Chartier).